Née à Autun, il y a presque quatre-vingt ans. En 1967, migre dans la région parisienne où elle exerce comme institutrice en maternelle et animatrice en arts plastiques dans un centre culturel à Créteil, auprès d'enfants.

À cette même époque, lors de voyages en Italie, elle rencontre Giotto et Lorenzetti à Assise, Simone Martini à Sienne, Pierro della Francesca à Arezzo et bien d'autres et déjà..., vus dans les églises, dans les chapelles.

Côté travail, elle organise et anime de nombreux ateliers d'art dans des écoles maternelles et primaires du Val de Marne. De tous ces moments partagés avec les enfants elle garde un souvenir joyeux et ludique.

Elle marche, elle jardine, elle dessine, elle peint. Tout a même place et même valeur. Peindre, c'est une démarche, une autre façon de cheminer. Au début, elle dessine ses « territoires », sort de géographie aérienne où l'on devine, au milieu des cloisonnées d'ombre, déjà la trace claire d'un chemin.

En 1990, ce sera le portrait du jardin de sa mère et la découverte de la peinture à l'huile avec « mémoire en allée ». Essayer de rendre présent un instant d'espace immobile.

Depuis peu, elle s'est engagée sur une autre voie, celle de représenter la figure dans des scènes bibliques.

Toujours en chemin, au dehors comme au dedans.

À suivre...

 

Pourquoi quinze scènes pour une Passion à l'église de Couhard ?

C'est à la fois simple, clair et lumineux comme une évidence.

C'est une histoire de chemin, du cheminement de la pensée, de toutes les rencontres qui la traversent et qui font sens. De ces chemins vers les chapelles, les églises, dans les villages, dans les montagnes pour contempler les fresques, les tableaux d'artistes parfois inconnus.

De ce chemin sur lequel elle marche souvent et qui passe par l'église.

L'église à la porte toujours ouverte, accueillante et recueillie.

L'église et ses quinze croix de bois austères et uniformes.

Alors cette pensée, limpide comme une évidence. Mettre des images et de la couleur sous ces quinze croix à la manière de ces peintres rencontrés en chemin. Rendre présents ces quinze moments suspendus lors de Sa montée jusqu'au Golgotha, ces quinze bornes, ces quinze repères sur le chemin vers la Croix.

Offrir ces quinze petits tableaux à cette église si humble et si hospitalière et qu'un hasard providentiel avait placée sur son chemin. Là était sa place, ce fut évident, ce fut passionnant.

Quinze scènes pour une Passion, le vendredi 15 avril 2022, offertes à tous les regards.