Kalliopi Lemos 15/07>03/08
Cellier du Chapitre
Kalliopi Lemos est une artiste grecque basée à Londres, peintre et créatrice d'installations. Elle a étudié la peinture et la sérigraphie à la Byam Shaw School of Art, University of the Arts à Londres, Central Saint Martins, où elle a aussi poursuivi des études supérieures en peinture.
Kalliopi Lemos crée des installations à grande échelle défiant le visiteur, en pointant les droits de l'homme, la migration des « sans papiers » et de l'oppression dont sont victimes les femmes. Elle a aussi réalisé une série de films où elle utilise des objets de sa création destinés à ses scenarii. Ses œuvres sont exclusivement représentés par la la galerie Gazeli Art House à Londres.
Au cours de la dernière décennie, Kalliopi Lemos a énormément exposé dans de nombreux lieux d'art internationaux. On peut trouver ses œuvres dans des collections permanentes : Onassis Cultural Foundation à New-York, au British Museum et au Victoria et Albert Museum à Londres, au Benaki Museum et à l'American School of Classical Studies à Athènes, au Musée d'art contemporain de Crète, à l'Université Bilgi à Istanbul ainsi qu'à Canakkale.
L'œuvre The Plait (2020) a été sélectionnée puis acquise par le « Droom en Daad Foundation » pour rejoindre la collection internationale de sculptures de Rotterdam et est installée en permanence sur la terrasse Westersingel de la cité.
Le « Bateau en bois avec sept personnes » (2011) était exposée jusqu'en décembre 2021 dans le quartier du marché Spitafields à Londres. Son « Bag of Aspiration » (2019) est actuellement exposée dans le Yorkshire Sculpture Park.
Ritual Garments
Au début et à la fin. À la recherche de l'espoir en temps d'inquiétude.
Les vêtements rituels de Kalliopi Lemos sont une série d'habits de cérémonie décorés issus de l'imagerie religieuse et mystique dans ses formes les plus variées. Ils résultent d'un profond processus contemplatif alors que celle-ci travaillait dans son jardin – son Hortus conclusus, son Jardin enclos, qui entoure son atelier – durant le récent confinement. De cette relation régulière avec le jardin est née cette œuvre, véritable fruit d'une contemplation approfondie de la connexion entre l'homme et la Terre qui traduit l'urgence collective en faveur d'un nouveau type de rapport entre eux.
Ses vêtements ne sont pas seulement des armures défensives, des talismans protecteurs contre des dangers tant physiques que psychiques qui se sont manifestés pendant la pandémie, invoquant des forces religieuses ; ils ne sont pas plus des boucliers contre le caractère imprévisible de la Nature. La protection qu'ils promettent provient d'une autre approche, considérant la Nature non pas comme une ennemie mais comme l'essence même de la divinité. Cette unité désirée avec la Nature peut être décelée dans d'innombrables manifestations spirituelles proférées comme un appel à la miséricorde divine pour le réconfort et l'espoir, en ce temps de deuil et de désespoir. C'est une convocation des multiples expressions de Dieu.
Gelly Gryntaki, critique d'art.