Jean Paul Longin 15/07>03/08
Évêché
Peintre et sérigraphe au début des années 60, il approche ensuite le volume dans le but de mettre la couleur dans l’espace. Son travail est alors marqué par l’œuvre du sculpteur Maxime Descombin, créateur de la sculpture sérielle, et trouve un aboutissement dans la réalisation d’un « Chemin de croix » pour la Basilique romane de Paray-le-Monial en 1992, finalement refusé par la paroisse.
De cette expérience naît un ancrage fort dans la perspective spirituelle de l’art, des interrogations sur l’abstraction et la figuration, la matière et l’esprit, le sens de la croix et de l’humain. Les recherches, qui utilisent de plus en plus matière, couleur, espace, portent depuis sur la méditation, le silence et la lumière, tentatives pour rendre une Présence de ce qui peut être l’Esprit. Dans ce cheminement, la « Figure » fait son apparition au sein de l’abstraction pour devenir de plus en plus prégnante.
Expositions en France, Belgique, Suisse, dont particulièrement : Biennales d’Art Sacré Actuel de Lyon de 1996 à 2009 ; Rencontre Art sacré/Art contemporain « Epifanie » à Louvain en 2000 ; Festival « Art et Spiritualité » de Troyes en 2013 ; Agence Nationale pour les Arts Sacrés à la Cathédrale d’Evry en 2015.
« Stèle (les 7 dormants) » et les « Errants »
Au commencement 7 figurines nées dans le chaos d’un déménagement, diversion parmi les poussières d’un chantier.
Quelques temps plus tard, réunies, elles forment un bas-relief, une « Stèle » nocturne, mais restent anonymes, étrangères aux peintures qui se créent autour.
7 « sans-papiers » exilés dans un coin du dépôt, comme dans une grotte.
Suit un long sommeil au cours duquel les « 7 dormants d’Ephèse » s’invitent dans ma vie, et font l’objet de multiples études peintes. Mais ils m’échappent.
Jusqu’à ce qu’un évènement fasse sortir la « Stèle » de son carton. Surprise : d’évidence ce sont les « Dormants » accrochés là, oubliés dans la nuit. Pourquoi chercher plus ? Et ils sortent, se montrent, et sont invités pour cette Biennale. Les voilà dans la lumière, mais pour quelle vie après tant de siècles de sommeil ?
La deuxième œuvre, les « Errants » nait de cette interrogation, mais l’ouvre vite à d’autres figures sans visages ni identités.
Sept « Présences » déterminées, solidaires, qui traversent le temps avec majesté.