Les lieux d'exposition
Chapelle Saint-Nicolas - Musée lapidaire
Liée à l'hôpital Saint-Nicolas, probablement fondé durant le haut Moyen-âge, cette chapelle servait d'annexe à l'église Saint-André. Composée d'une nef charpentée et d'une abside voûtée en cul-de-four, elle témoigne de deux campagnes de construction. Au XIe siècle appartiennent les murs latéraux de la nef tandis que la façade et le chevet sont contemporains de la cathédrale Saint-Lazare, soit du second quart du XIIe siècle. L'abside concentre les éléments décoratifs les plus intéressants : suite d'arcatures reposant sur des colonnettes, Christ en majesté peint au cul-de-four. Vendue comme bien national, passée en des mains privées, elle sera en 1861 rachetée par la Ville d'Autun et convertie en musée lapidaire par la Société Eduenne des Lettres, Sciences et Arts.
Chapelle du Sacré-Cœur de la Maison Saint-Antoine
Ce sanctuaire a de tout temps lié son sort aux bâtiments qu'il jouxte, maison-Dieu du Chastel d'Autun, sous l'autorité du chapitre cathédral à partir du XIIIe siècle et le vocable du Saint-Esprit puis de saint Antoine, petit séminaire à la veille de la Révolution, grand séminaire au lendemain de celle-ci, caserne de 1906 à 1931 puis à nouveau grand séminaire jusqu'à sa suppression à la fin des années 1960 et enfin maison de retraite diocésaine, actuellement privée.
L'immense chapelle, indépendante de la maison Saint-Antoine, ancien grand Séminaire, a été réaménagée en 1933 par l'architecte Alphonse Guerrin à l'intérieur des murs du XVIIe siècle, dans un style mêlant influences néo-Renaissance et Arts-Déco. Son mobilier (autel et statues principalement) a été modifié lors du passage des lieux du statut de séminaire à celui de maison de retraite.
Chapelle de la Résidence Sainte-Anne
Ancien hospice des Petites soeurs des Pauvres construit entre 1875 et 1877, devenu maison de retraite vers le début des années 1990.
Évêché
L’exposition se déroule dans le hall majestueux de l’évêché, siège des évêques d’Autun, Chalon et Mâcon depuis le VIe siècle, à deux pas de la cathédrale Saint Lazare, au coeur du quartier historique.
Chapelle Saint-Aubin de l'ancienne Maîtrise
L'actuelle chapelle Saint-Aubin est le principal vestige en élévation de l'ancienne cathédrale Saint-Nazaire. Eglise-mère du diocèse, cette dernière conservera son titre jusqu'en 1720, avant qu'elle ne soit démolie en 1783. Plusieurs reconstructions et modifications ont jalonné sa longue histoire jusqu'à la seconde moitié du XIIIe siècle où son choeur est totalement rebâti. De ce dernier seule a survécu la première travée occidentale du collatéral sud qui sert de nef à l'actuelle chapelle dont seul le choeur correspond à l'ancienne chapelle latérale Saint-Aubin, surmontée au XVe siècle d'une salle haute. Cette travée a été divisée verticalement à la fin du XVIIIe siècle ; c'est de cette époque que date la cheminée qui s'y trouve. L'actuel niveau de son sol correspond à celui du choeur disparu sous lequel s'étendait l'église souterraine Saint-Jean-de-la-Grotte, ancien baptistère.
La chapelle N-D des Bonnes-Œuvres et des Sept Dormants
Ancien réfectoire du chapitre dont les fondations remontent à une disposition prise par l’évêque Jonas dans une charte du 20 mai 858, le lieu fut aménagé en 1763 en salle de spectacle pour le prince de Condé.
Vendu avec les autres bâtiments capitulaires comme bien national sous la Révolution, il fut acquit en 1870 par l'abbé Pompanon, curé de la cathédrale, afin d'y établir une chapelle, placée sous le vocable de Notre-Dame des Bonnes-Œuvres sous les plans de l'architecte Roidot-Houdaille. Depuis 2009, les nouveaux propriétaires lui a été adjoint le nom des Sept Dormants d'Ephèse, en hommage à Louis Massignon. La chapelle, décultualisée, est désormais consacrée à la création artistique contemporaine, aux rencontres inter-culturelles et inter-communautaires.
Cellier du Chapitre - Jardin du cloître Saint-Nazaire
Située à 50 m de l'actuelle cathédrale romane Saint-Lazare, cette cour, ancien cloître de la cathédrale Saint-Nazaire, conserve avec les bâtiments alentour le souvenir de l'ensemble canonial (bâtiments conventuels, salle capitulaire, cellier, réfectoire, dortoir, etc.). À cet endroit se trouvait aussi une grande habitation, antérieure au IV e siècle, qui correspond vraisemblablement à la domus ecclesiae (demeure de l'évêque), primitive sise au sud de la cathédrale Saint-Nazaire, fait rarissime dans l'histoire de la chrétienté.
Chapelle de l'hôtel des Ursulines
La chapelle appartenait au couvent de la Visitation établi en ces lieux en 1836. Intérieurement, elle mesure en longueur 19,50m et en largeur 7,90m et est éclairée par quatre fenêtres cintrées garnies de vitraux en camaïeu bleu-clair, où sont reproduits quelques symboles tirés de la litanie de la Vierge : l'arche d'alliance, la tour de David, la porte du Ciel, la rose mystique, etc. Joignant deux piliers, deux chapelles latérales s'ouvrent sur la nef par des baies cintrées. Cette chapelle de la Visitation, bénie le 5 octobre 1841, a été restaurée à l'occasion des fêtes de la béatification de la bienheureuse Marguerite-Marie Alacoque. Elle est désormais partie intégrante de l'hôtel des Ursulines.
Église Saint-Léger, Couhard
Le chœur et les boiseries actuelles sont du XVIIIe siècle et le clocher du XXe siècle. L'église subit une restauration en 1980. Une statue de Léger figure sur la façade, au-dessus de la porte d'entrée. Le clocher est décoré de quatre gargouilles, représentant un chien, un loup, un animal fantastique et un animal non-identifié.
(photo : © GFreihalter)
Musée d'histoire naturelle
L’origine du Muséum date de la création de la Société Éduenne en 1836. Cette dernière comporte une section histoire naturelle qui a pour objectifs de dresser l’inventaire des terrains et des minéraux de l’arrondissement d’Autun, et de collecter les échantillons qui s’y rattachent. Elle a également pour mission de décrire la flore de cet arrondissement et de constituer un herbier.
Cette section donnera naissance à la Société d’Histoire Naturelle d’Autun (SHNA), en 1886. En 1893, la SHNA est déclarée d’utilité publique. Ses membres, dont certains sont d’éminents scientifiques du Museum National de Paris, constituent alors de riches collections en géologie, paléontologie, botanique et zoologie. Afin que ces collections soient sauvegardées et étudiées, Jacques de La Comble, membre de la SHNA, impulse la création du Muséum d’histoire naturelle sous l’autorité du Ministère de l’Education nationale et en devient le premier conservateur en 1964. Les collections deviennent alors propriété de la Ville d’Autun par donation et installées dans l’hôtel particulier où elles sont toujours présentées actuellement.