Dorjee Sangpo 20-30/07
Chapelle Sainte-Anne (Ruelle Sainte Anne)
Dorjee Sangpo est né en 1964 près de Pureng au Tibet Occidental. Dans les années soixante-dix, fuyant la révolution culturelle, Il se réfugie en Inde avec sa famille et commence un cycle d’étude de dessin et de la peinture traditionnelle de « thangkas » à Dharamsala en Inde, auprès du grand maître Sanghye Yeshe.
Il se perfectionne dans l’art du thangka et obtient son diplôme quelques années plus tard. Afin de sauvegarder et transmettre les techniques de l’art tibétain, il devient professeur de peinture à l’Institut de thangka de Dharamsala. En 1989, il se rend en France et se met au service de la Fondation Alexandra David-Néel afin de restaurer des thangkas de collection provenant du Tibet et du Népal. Parallèlement à sa pratique de la peinture, il travaille la calligraphie tibétaine dans le style cursif (Ume) et académique (Uchen). Il étudie pendant de longues années tous les styles picturaux de l’art sacré tibétain à travers la peinture, le dessin, l’art statuaire mais aussi les mandalas et notamment ceux en sable coloré.
À partir des années 2000, il se consacre à la sauvegarde de la culture et de l’art tibétains par l’organisation d’évènements liés à l’histoire du Tibet et à sa culture. Grand voyageur, il tâche d’établir des ponts entre la culture de son pays et les cultures occidentales. Installé à Paris depuis plus de quinze années, il partage son temps entre la pratique de son art et l’organisation d’expositions culturelles et artistiques.
Le mandala dans la pratique spirituelle
Le mot « mandala » est issu de la langue classique indienne, le sanskrit. Sa traduction littérale signifie « cercle », mais un mandala est bien plus qu’une simple forme. Le mandala est une structure symbolique organisée autour d’un centre créant l’unité. Il exprime la notion de totalité, et peut être considéré comme un modèle d’organisation de la vie elle-même, un schéma cosmique qui rappelle notre relation à l’infini, le monde qui s’étend à la fois au-delà et au sein même de notre corps et notre esprit. Un « Kyil Khor », mot tibétain pour mandala, dépeint généralement dans le bouddhisme un paysage de la « Terre de Bouddha », ou la vision illuminée d’un bouddha ; ainsi représente-t-il la nature de l’expérience et les subtilités de l’esprit à la fois éclairé et confus, ou encore un « microcosme représentant diverses puissances divines à l’œuvre dans l’univers ». Les mandalas sont couramment utilisés par les bouddhistes tantriques comme une aide à la méditation.